Morangis avant la Révolution Française Morangis, appelé autrefois Louans, apparaît pour la première fois dans un texte écrit en 1175. Auparavant, il est difficile de retracer l'histoire de ce village éloigné des grandes routes. Il est probable que l'habitat permanent soit apparu tardivement et qu'il n'y en avait pas à l'époque romaine. La superficie de Morangis avant la Révolution était semblable à la superficie actuelle (444 hectares environ contre 480 actuellement). Ce territoire était principalement occupé par des terres agricoles, par le château et par diverses confréries religieuses. Une centaine d'habitants se seraient alors regroupés autour de ce château et de l'église Saint-Michel construite au XIIIème siècle. De cette église, ne subsiste que le clocher. Aux XVIème et XVIIème siècles, Morangis accueille certains bourgeois parisiens devenus nobles, après avoir exercé des charges publiques. La population commence alors à augmenter. Au milieu du XVIème siècle, l'église fut agrandie pour pouvoir recevoir ces nouveaux fidèles : les chapelles latérales et le chour furent reconstruits. Les habitants étaient en majorité des vignerons, des paysans et des manouvriers. Les plus riches étaient les fermiers des exploitations possédées par le seigneur, par les religieux du prieuré de Saint-Eloi de Longjumeau, par ceux du couvent de la Saussaye à Villejuif et par l'Hôtel Dieu de Paris. Origine du nom de la commune Jean-Jacques de Barillon, seigneur de Louans et Chancelier du Roi, après avoir obtenu en 1689 l'élévation de Louans en Comté, voulait accuser sa parenté avec son oncle, Paul de Barillon, ambassadeur à Londres et ami de Madame de Sévigné qui était l'homme en vue de la famille, alors que Jean-Jacques était plus effacé. En 1693 le Roi accède à sa demande et fait échanger et commuer le nom de Louans en Morangis, du nom du village de Champagne (près d'Epernay), dont Paul de Barillon était le seigneur. Morangis porte donc le nom d'un village champenois du fait de la «fantaisie» de son seigneur. Morangis durant la Révolution Française ![]() L'historien Jules Michelet avait dit de lui : «Il s'engraissa du jeûne des Français et de la sueur des Allemands», évoquant à la fois son passé militaire et son expérience aux Finances. Et après... Jusqu'en 1950, la caractéristique principale de Morangis était la prépondérance de l'agriculture sur les autres activités économiques. La vie apparaît relativement calme. Au début du XIXème siècle, un collège religieux s'installa dans le château de Morangis. En 1850, les Dames de la Congrégation Sainte-Marie de Lorette achètent une maison bourgeoise pour établir une succursale de leur ouvre. Quelques temps après ce sont les religieuses de Notre Dame des Anges qui achètent une belle propriété, l'actuel Espace Saint-Michel. Elles y établirent un orphelinat qui subsista jusqu'en 1974. L'Institution Saint-Joseph témoigne encore aujourd'hui de ce passé religieux. Ainsi, Morangis est très marquée par la présence des congrégations religieuses. On comprend donc mieux les débats houleux qui ont agité le village et le conseil municipal lors de la mise en place de la loi de séparation de l'Eglise et de l'Etat en 1905. En 1894, l'ouverture de la ligne de chemin de fer Paris-Arpajon - «L'Arpajonnais» - qui passait par Morangis, contribua énormément au développement de la commune. Cette ligne fut fermée en 1936, la gare se situait à la place du quartier de l'Ormeteau . A partir de 1921, les premiers lotissements pavillonnaires sont créés. Entre 1921 et 1931 la population passe ainsi de 459 à 2 043 habitants. La motorisation de l'agriculture débute en 1928 et la première briqueterie industrielle est ouverte en 1930. C'est le début de l'industrialisation de Morangis. ![]() Le temps où Morangis était un village agricole est révolu, les mutations intervenues ces soixante dernières années, ont permis d'en faire une ville agréable, avec un type d'habitat majoritairement pavillonnaire où le dynamisme économique est important, puisque la ville dispose de zones industrielles qui s'étendent sur 80 hectares. Morangis a su gérer son développement économique, tout en préservant le cadre de vie de ses habitants. |